Noix de la semaine à la Commission de Discipline de la Ligue
World Rugby, dans son souci constant et louable de préserver la santé des joueurs lance l’idée de la correction des gestes préjudiciables dans le rugby. Idée tellement innovante que la Commission de Discipline de la Ligue lui emboîte le pas aussitôt.
Rappel des faits : lors du récent Biarritz –Toulouse, Iosefa Tekori le presque retraité colosse de Toulouse, plaque dangereusement le talonneur biarrot Ruffenach, out 8 mois selon le corps médical.
Pour ce geste et le carton rouge qui s ‘en est suivi, le deuxième ligne écope de 4 semaines de suspension. Peu, au regard de la dangerosité de l’agression, équitable selon le Stade Toulousain au regard du comportement passé du joueur. Soit !
L’affaire pourrait s ‘arrêter là si les 4 semaines en question n’avaient été réduites à la condition, dixit la Commission, que le joueur se soumette à un stage de conformité des plaquages. Pour faire simple, le permis à points revu et corrigé à la sauce Commission de Discipline.
Le président biarrot Aldigé, indigné à juste titre, demande alors si la Commission n’est pas en mesure, par la même occasion, de créer un stage de nature à diminuer la convalescence du pauvre Ruffenach !
Et nous de regretter qu’un stage de mesure de l’acuité visuelle chez l’ophtalmologue n’ait pu réduire significativement les 23 et 52 semaines de suspension de Julien Dupuy et David Attoub en leur temps. Qu’un stage de courte échelle n’ait pu remplacer, pour Lester Etien, la prise haute de son adversaire qui l’avait mis au placard 4 semaines. Ou bien encore qu’un stage de lévitation n’ait pu se substituer aux 4 matches de suspension de Paul Alo-Emile, emporté malencontreusement par son élan sur un joueur castrais.
Faut-il s ‘appeler Stade toulousain pour échapper aux foudres de la sanction ou s’oriente-t-on vers un SIG (stage d’intérêt général) dans le rugby ?
Pour sa confusion entre prévention (en amont) et sanction ( après une faute avérée), une belle Noix à la Commission.
Cordialement et rugbystiquement votre
Yvon Cauchois
Président des Amis du Stade français Paris