Au Stade la belle Noix de la semaine
On ne joue pas avec les nerfs de ses supporters impunément ! Qu’on en juge plutôt, et d’ailleurs vous en avez été les témoins directs.
21h40 : 30 minutes après le début de la rencontre, 6-20 pour les Maritimes, Rhule concluant victorieusement la sautée de Jules Plisson pour le 3ème essai . Les Rochelais surfent sur la vague atlantique et maintiennent au fond de l’eau les Parisiens. Dépités, nous nous attendons à une valise probable de 40 points .
Soudain, notre cœur s’emballe : les Segonds, Etien, Arrate, Burban et Waisea conjuguent leurs talents pour sortir hors de l’eau le Stade et remettre, à la sirène, les deux équipes à égalité. Comment est-on revenu du diable vauvert ? Seuls les acteurs le savent. Notre cœur à nous s’emballe. Rêve ? Espoir ? Réalité ? La mi-temps nous laisse sans voix, un peu hagards.
Le retour de nos Roses, l’apport significatif du banc change la donne : présents, conquérants, nos Parisiens nous étonnent. Cette fois, c’est la sautée de Joris Segonds qui fait mouche dans les mains d’Ester Etien. De 6-20 le tableau affiche 25-20 : 19 points marqués, les Parisiens sont à l’abordage.
Fin de match tranquille ? Qu’on se détrompe ! Interception de Buliruarua qui commet un en-avant dans l’en-but. L’orage qui vient de gronder s’éloigne ? Pas du tout, Arthur Coville se fait chiper le ballon par Kerr-Barlow à 3m de notre ligne, Bourdeau plonge… arbitrage vidéo : fin de nos espoirs ? Non, essai refusé.
Stadistes, vous avez 80 minutes durant jouer avec nos nerfs, abréger peut-être une part de notre existence. On ne vous en veut pas, mais nous vous l’attribuons cette belle Noix.
Cordialement et rugbystiquement votre
Yvon Cauchois
Président des Amis du Stade français Paris