Noix d’Honneur à L’EPCR
Que les Coupes d’Europe soient fondamentales économiquement, notamment du côté des îles britanniques, nous le savions . Plus encore aujourd’hui devant l’imbroglio causé par les conditions sanitaires.
Des clubs se déclarent contaminés et les voilà perdants 28-0 sans avoir joué (Scarlets, Saracens, Leinster). D’autres contraints de se déplacer dans un pays aux conditions dégradées et de jouer dans un stade plein comme un œuf (Castres). D’autres enfin priés de rester chez eux dans l’attente de conditions plus favorables (clubs anglais et français)… et corollaire à tout cela, des clubs engrangeant 5 points en laissant ses joueurs au repos.
A situation inextricable, sa solution : puisque les calendriers sont surchargés, il suffit de modifier les règles au gré des semaines qui s’écoulent. Remplacer l’aller et retour des 8èmes par un match sec pour libérer un week-end, réintégrer (ou pas ! ) les vaincus sans combattre dans une danse nouvellement mise en scène, ou encore inventer un nouveau tour de passe-passe pour aboutir en mai à la désignation d’un nouveau champion.
Tout cela ressemble fort à un arrangement entre amis qui fait fi de la morale sportive et qui, étrangement, s’efforce de préserver les intérêts de certains clubs, suivez notre regard. Toulon, mis au ban l’an dernier, dans des conditions analogues, doit la trouver saumâtre…
Pour s’être retranché derrière le paravent de décisions gouvernementales sans prendre de décisions courageuses, une belle Noix d’Honneur à L’EPCR.
Cordialement et rugbystiquement votre
Yvon Cauchois
Président des Amis du Stade français Paris