Stade va Bayonne – De l’approximatif à la délivrance
17 septembre 2022. Jean Bouin festif accueille les « Bleu et Blanc » de l’Aviron Bayonnais » soutenus notamment par leurs supporters de la Peňa Baiona. Toujours un grand plaisir, souvenirs de fêtes et de moments chaleureux et joyeux.
1ère mi-temps. Nos « Rose » sont en action d’entrée dans le camp des « Bleu et Blanc ». Lester échoue d’un cheveu. Dès la 4ème minute, d’une attaque de 60 m, les bayonnais mettent nos « Rose » à genoux. En effet, nos « Rose » approximatifs sont surpris par la vivacité basque et un boulevard large comme les Champs Elysées s‘ouvre pour eux. Les « Bleu et Blanc » s’octroie un essai net et sans bavure brillamment transformé du bord de la touche par leur buteur de grand talent (0 – 7). Nos « Rose » réagissent et occupent les 22 mètres bayonnais. Joris tente et réussit une pénalité (10ème ; 3 – 7). Avec une nouvelle action tactique de bonne facture les « Blanc et Bleu » remettent le couvert et convertissent une pénalité pour une obstruction parisienne (14ème ; 3 – 10). Beaucoup trop d’approximations de la part des parisiens. De bonnes séquences se soldent par des ballons perdus. Lenteur, manque de tonus « Rose ». « Temps de l’approximatif ».
28ème, nos « Rose » laborieux et à la peine laissent trois points sur le pré suite à une pénalité avortée. Les choix tactiques sont guère pertinents, l’inspiration est défaillante et les placages souvent manqués. La période d’approximation perdure. Parfois une brève réaction mais le grand guignol se poursuit avec une remise en touche rasante, nouvelle façon. Pression bayonnaise, sauvetage de Sefa. 38ème, nouvelle réaction « Rose », mêlée gagnante. « Un petit essai avant la mi-temps serait le bienvenu » suggère mon voisin connaisseur. Aussitôt dit, aussitôt fait, Juan John avec l’aide de son pack aplatit dans l’en-but bayonnais (40ème). L’analyse détaillé de la vidéo sous des angles multiples montre qu’une main bayonnaise sauve les « Bleu et Blanc ». Remettre le couvert pour nos « Rose », balle de 1ère mi-temps. En avant après une mauvaise passe. « Temps de l’approximatif ». L’extra time en cours est agité. La pression est parisienne, Jean Bouin est au soutien. Un carton jaune sanctionne les bayonnais. Joris prend les points (45ème ; 6 – 10). La pause et la bienvenue.
2ème mi-temps. Bonne entame de nos « Rose ». Les cœurs bayonnais tentent une percée mélodieuse en entonnant leur hymne emblématique. Joris réussit une nouvelle pénalité (45ème ; 9 – 10). 55ème, sauvetage de Stéphane. Nouvelle touche perdue. « Temps de l’approximatif ». Pression bayonnaise. Les « Bleu et Blanc » progressent avec une nouvelle pénalité réussie (45ème ; 9 – 13). Rien à dire. Double tournant du match : 64ème, essai refusé aux bayonnais suite à une nouvelle analyse détaillée de la vidéo détectant une position de hors-jeu et 66ème, nouveau carton jaune « Bleu et Blanc ».
Et tout bascule. 65ème, nos « Rose » sont enfin de retour au bloc 36 (dans les 22 mètres bayonnais) pour une première action d’ampleur. Les bayonnais multiplient les fautes, pratiquent l’antijeu flagrant et connaissent eux-mêmes leur période d’approximations. Mêlée énorme, le pack « Rose » explose le pack bayonnais qui persiste dans l’indiscipline. Essai de pénalité au bénéfice du Stade Français (60ème ; 16 – 13). Jean Bouin enfin en liesse. Une fin de match palpitante s’annonce. « Paris ! Paris ! Paris ! », scandent les supporters parisiens. 73ème, Joris tente et réussit une nouvelle pénalité (19 – 13). 75ème, l’Aviron Bayonnais réduit le score (19 – 16). Les cinq dernières minutes s’annoncent des plus chaudes. Nos « Rose » reprennent le jeu à leur compte. Et vient la délivrance. Sur une action « parfaite » toute de lucidité et de rigueur, Sekou surgit à nos pieds dans une attitude appliquée d’ailier, après une course parfaite gagne l’en-but bayonnais de façon déterminée. Enfin le signe indien de l’approximation est vaincu. Essai de Sekou, transformé par Joris (79ème, 26 – 16). Happy end pour cinq minutes de bonheur. Jean Bouin libéré exulte.
Après bien des approximations tout au long d’un match sans appétence particulière et réelle nos « Rose » nous ont gratifiés d’un final tout à fait éblouissant. « De l’approximatif à la délivrance ». Avons-nous rêvé ? Non, Sekou nous a délivrés. C’est bien connu nos « Rose » jouent à l’instinct, n’ont aucun équivalent et peuvent être surprenants. Merci à vous pour cette belle victoire.
Bravo aux « Bleu et Blanc » pour leur prestation du jour et bravo à leurs supporters pour leur sportivité. Un double bravo aux deux équipes pour leurs sympathiques tours d’honneur.
Allez le Stade !
Jean-Michel GOMIT, Ancien Président des Amis