Arbitre: Respect des équipes
Nous n’étions pas loin d’attribuer une Orange à Léo Barré pour sa prestation ce samedi ou à Antoine Dupont pour la sienne le lendemain. Mais point trop n’en faut. Son « titre » d’homme du match face à l’Angleterre pour le premier, les louanges à n’en plus finir pour le second nous en ont dissuadés.
D’autant, qu’en clôture de la Journée de TOP 14 dans ce match UBB- Toulouse, un autre fait a soulevé la réprobation de nombreux amateurs de rugby.
En avant volontaire d’Arnaud Costes et discussion entre A. Marbot et P. Bonhoure l’arbitre vidéo concernant la sanction applicable. L’arbitre de champ s’interroge sur la présence ou non d’un dernier défenseur susceptible d’empêcher Damian Penaud d’aller derrière la ligne.
Loin de répondre précisément à la question, l’arbitre vidéo déclare que le ¾ bordelais se trouve « à 40m de la ligne » (l’action se déroule près de la ligne des 22 !), s’opposant ainsi à la version de l’essai de pénalité envisagé par A. Marbot, dont la moue songeuse exprime la perplexité.
Qu’un match soit jugé de façon conjointe par arbitres terrain et arbitre vidéo. Soit. Chacun en convient. Mais la décision finale n’appartient-elle pas à l’arbitre central ? Ici, ou bien l’arbitre vidéo a outrepassé ses droits ou bien l’arbitre de champ n’a pas utilisé les prérogatives qui sont les siennes. Toulouse empoche le point de bonus défensif qu’il n’aurait pas eu.
Le supporter, s’il admet l’erreur possible d’un arbitre, ne pourra à l’avenir, sans sanction adressée à P. Bonhoure, accorder sa confiance en son impartialité.
La mise en œuvre du « bunker » lors de la Coupe du Monde et du VI Nations n’a pas été non plus de nature à affermir les décisions de l’arbitre de champ.
Une NOIX aux acteurs de ce match et un partage de cette Noix aux créateurs de ce bunker aliénant la suprématie du directeur du jeu. Attendons-nous à ce que certains réclament la possibilité de récuser le choix d’un arbitre ! Il est sûr que, dans un match Toulouse – SF Paris prochain, la présence de cet officiel dans la cabine vidéo ne serait pas opportune.
Cordialement et rugbystiquement votre
Yvon Cauchois
Président des Amis du Stade français Paris