Stade vs Lyon – Ce n’en n’était pas un, bien que…
Premier tour des phases finales européennes clos, synonyme de retour au TOP 14 hexagonal. La fin de saison s’annonce explosive pour beaucoup dont nos « Roses ». Les supporters parisiens en sont pleinement conscients. A la veille de la 22ème journée, souvenir récent d’un « petit poisson » ou pas.
Samedi, 1er avril 2023
Jour particulier à aborder avec prudence et sérénité. Une attention de tous les instants est recommandée pour éviter les pièges.
1ère mi-temps. Jean Bouin ravi d’accueillir ce 8ème de final européen (franco-français) présente une bonne chambrée enthousiaste et bon enfant. Animations tous azimuts, nos « Roses » reçoivent le LOU. Bienvenue aux supporters lyonnais. Bonne entame, volonté de développements pour les uns et pour les autres. Pénalité réussie par Joris (3 – 0), égalisation lyonnaise (3 – 3) et 10 minutes se sont écoulées. (11ème), mêlée stadiste, nos « Roses » avancent mais rien ne réussit à l’entrée des 22 mètres lyonnais. Beaucoup d’approximations. Touche mal assurée. Faute parisienne. Le LOU (vent aidant) propose une tentative des 55 m (15ème), échec. Joris en profite pour éloigner le danger (17ème). Nouvelle incursion dans l’en-but lyonnais, nouvelle déconvenue. Retour avec une touche gagnante. Combinaison improbable, geste inconvenant, jeu dangereux. Sans conteste aucun, les parisiens bénéficient d‘un essai de pénalité (20ème, 10 – 3). Les lyonnais évoluent à 14 mais ne s‘en laissent pas compter. Retour au niveau du bloc 36, ils n’assurent pas.
Le soleil perce un amoncellement de nuages noirs. Nos « Roses » repartent au combat, entreprenants, procédant par courtes séquences (21ème). Touche favorable, ballon perdu. Contre-attaque plein champ puis un « à toi à moi » remarquable, essai lyonnais, mais la vidéo détecte un en-avant (28ème). Ouf ! Retour à nos pérégrinations, Jean-Bouin relance l’ambiance (32ème). Mêlée parisienne non assurée, pénalité réussie par le LOU (10ème). Rien de réellement positif ne transpire pour les parisiens, le tenant du titre tiennent les débats et s‘affirment au fil du temps. Le LOU poursuit sa domination en fin de 1ère mi-temps, pénalité réussie à la 37ème (10 – 9). A la pause rien n’est acquis. Tout est à construire. « Poisson ou pas poisson » ? Il nous faudra attendre. Et si ce n’en n’était pas un.
2ème mi-temps. Retour de nos « Roses » devant le bloc 36, merci. Joris mène une attaque sérieuse pour notre plus grand plaisir, retour à la faute signalée. Joris à la manœuvre, le vent souffle en rafale, pénalité réussie (42ème, 13 – 9), Joris n’a pas failli. Tout va vite. Nouvelle tentative de la ligne médiane. Joris se prépare et réussit des 50 m (45ème, 16 – 9). Bravo pour ce sérieux début de deuxième mi-temps. Nos « Roses » continuent de dominer (47ème). Passe assurée d’Arthur, essai de Théo (21 – 9). Mais pour la transformation, Joris échoue d’un cheveu du bord de la touche. Un premier frémissement se fait jour. Les parisiens sont actifs sur le renvoi. Les lyonnais contre-attaquent et se déchaînent mais échouent d’un rien à un mètre de la ligne parisienne (49ème). Le jeu s’anime.
Jean-Bouin s’active. Les « Allez Paris Allez », « Allez Paris Allez » résonnent. Les lyonnais poursuivent. Et après bien des palabres et une analyse détaillée d’une action tout sauf simple et claire, les lyonnais se voient attribuer un essai de pénalité (51ème, 21 – 16). Une fraîcheur nous transit. Nouvelle mêlée défaillante pour nos « Roses ». Essai lyonnais (57ème, 21 – 21) rapidement transformé (58ème, 21 – 23). Brutal retournement de situation. Les lyonnais mènent pour la première fois ce jour. Et ce n’en n’est pas un, poisson d’avril !
Rien n’est perdu. Nos « Roses » reviennent devant nous au bloc 36. (63ème), Joris tente et réussit une nouvelle pénalité (24 – 23). Jean Bouin rosit de joie. La pluie s’invite. Touche gagnée. (66ème), nouvelle pénalité. Joris tente de nouveau mais échoue de trois cheveux et demi. (67ème), malencontreusement l’essai promis s’envole sur un en-avant pour le LOU. Les dix dernières minutes promettent d’être dantesques et incertaines. Tout est encore possible.
Nouvelle pénalité suite à une mêlée écroulée. Moment opportun pour une tentative lyonnaise réussie (71ème, 24 – 26). Le chassé-croisé se poursuit. Nième faute parisienne en mêlée (nous ne comptons plus) (75ème, 24 – 29). Plus rien ne réussit à Paris qui s’étiole qui se délite. Et si ce n’en n’était pas un. Néanmoins, force est de constater que nos « Roses » réagissent et se jettent à corps perdu dans la bataille. Mais sans maîtrise et sans contrôle. Touche perdue. Rien ne va donc. Touche concédée là-bas dans le lointain. L’espoir s‘amenuise. L’espoir devient vain. Les lyonnais (logiquement) s‘écroulent dans l’en-but (77ème, 24 – 34). La messe est dite. Et le renvoi est catastrophique, nos « Roses » naïvement sont aux abonnés absents et la voie est de nouveau ouverte pour le LOU et un essai transformé (79ème, 24 – 41).
Les tenants du titre ont tenu bon, bravo au LOU* et à leurs supporters bienheureux et chantant au coup de sifflet final. Nous avons frôlé le palindrome de nombre. Le « 0 – 25 » des dix dernières minutes nous laisse pantois. Une fin de partie calamiteuse, un naufrage collectif. Et si ce n’en n’était pas un, poisson d’avril ! Tous nos esprits sont désormais tournés vers le TOP 14.
Dès la fin du tour d’honneur, les Amis groupés prennent le chemin des champs. Pour les Amis une fois n’est pas coutume, la soirée sera consacrée à la célébration du 25ème anniversaire de l’association au milieu d’un îlot verdoyant isséen. Et oui, comme en plein vignoble mais aux portes de Paris. Soirée joyeuse et revigorante jusqu’au milieu de la nuit. Un réel moment de bonheur. Et ce n’en n’était pas un, poisson d’avril !
Allez le Stade !
Jean-Michel GOMIT, Ancien Président des Amis
* : Eliminé en 1/4 de finale du challenge européen.