Enfin ! Enfin ! *
La Champions Cup est toujours une formidable opportunité pour découvrir et vivre un rugby inhabituel. Le match du 11 janvier 2025 (Stade-Français – Northampton) n’a pas dérogé à la règle. Près de 15000 supporters ont bravé les rigueurs de l’hiver. Ceux du Stade-Français ont été rejoints par une imposante colonie de Saints. La représentation du jour s’annonce grandiose. C’est palpable, l’ambiance est planante. Le décor est planté.
ACTE 1. Scène 1. Les supporters des Saints entonnent allègrement leur chant fétiche « Oh when the Saints ». Les Saints ne nous épargnent rien. Les « Roses » sont sous pression. Suite à une touche fortement contestée, le premier essai anglais est inscrit. Jean Bouin pousse ses joueurs préférés. Rien n’y fait. Les Saints deviennent insaisissables et en un couple de minutes réussissent deux nouveaux essais transformés (0 – 21). La Chorale des Saints est au diapason de son équipe.
Scène 2. Nos « Roses » reprennent la main. Un rush puissant. Un mouvement collectif splendide et Peniasi marque le 1er essai « Rose » et Zack transforme. Du baume au cœur. Les « Roses » au bloc 36 maintiennent leur inéluctable domination. Un contre incroyable et J.-J. part tel l’éclair pour un essai étincelant et Zack transforme. Les Saints reviennent à l’assaut des 22 parisiens mais les « Roses » s’accrochent. J.-J. à la pointe du combat. Une série de trois pénaltouches tonitruantes. Jean-Bouin rugit au soutien des « Roses ». Yoan plonge pour un essai, transformé par Zack. Terrible remontada incroyable. Un (0 – 21) suivi d’un (19 – 0). Un grand acte 1. ENFIN ! ENFIN ! Entracte (19 – 21).
ACTE 2. Les Saints engagent, deviennent rapidement menaçants et font une entame rageuse (19 – 28). But, nos « Roses » solidaires se mobilisent. Pénaltouche gagnante et essai de pénalité (26 – 28). Puis persistent et concrétisent. Suite à une attaque collective Samuel donne l’avantage aux parisiens avec un essai transformé par Zack (31 – 28). ENFIN ! ENFIN !
Les mouches ont changé d’âne. Jean Bouin frémit, vocifère et élève le ton. Yoan réussit un doublé et avec l’aide de Zack le score enfle (38 – 28). Le scénario global rosit, rosit… Du très bon rugby. L’engagement collectif est total. Les Saints sont devenus impuissants, tétanisés. Les « Roses » ont dérèglé leur jeu. L’apothéose est proche. Paul en capitaine exemplaire inscrit le 7ème essai pour le Stade-Français et Zack transforme (45 – 28), le plus grand écart. Moment mémorable. Jean Bouin joyeux est debout. Chants. Visages lumineux et souriants. Nos « Roses » viennent d’établir un (26 – 0) en une vingtaine de minutes. Brillante performance. ENFIN ! ENFIN !
EPILOGUE. Score final (45 – 35), après un dernier essai transformé anglais. Paul est nommé « Homme du match ». Un réel match de référence ENFIN ! ENFIN ! Rugby de mouvement. Engagement collectif immodéré. Mêlée et touche performantes. Emulation de tous les instants pendant 80 minutes. Un groupe puissant. Le 11 janvier leur a porté bonheur.
Quel match ! Les deux équipes sont récompensées d’un bonus offensif. Du grand art ! Saluons la performance des Saints et de leurs valeureux supporters. Quel fair play ! Tous nos meilleurs vœux pour la suite de la Champions Cup.
Nos « Roses » nous ont ravis. Une dernière marche, pourquoi ne pas rêver d’une qualification en 8ème !
Allez le Stade.
Jean-Michel GOMIT
* : cri du cœur d’un proche au coup de sifflet final (il se reconnaîtra).