ActualitésExpression LibreParoles des Amis 2024-2025Top14 2024-2025

Le jour du peu

Le public a largement souscrit à l’affiche alléchante annoncée en ce premier jour de mars : Stade Français versus Stade Rochelais.  Les fidèles aux Roses sont venus en masse et les associations de supporters font monter l’ambiance : « Paris ! Paris ! Tes supporters sont là… ». Une forte colonie rochelaise garnit les travées, quelques « Ici ! Ici ! C’est la Rochelle… » fusent. Tout s‘annonce sous les meilleurs auspices. Un facteur important à considérer, Jean Bouin est balayé par un vent violent. Place au spectacle.

Mi-temps 1. En première période, les Roses vont à l’opposé du bloc 36. Qu’importe, nous espérons bien les revoir fréquemment en seconde période. Une averse de pénalités arrose les deux camps, tout au long de la première demi-heure. Les rochelais perdent deux joueurs sur carton jaune à la 11’ et sur carton rouge à la 19’. Le jeu au pied improductif l’emporte souvent en ces ternes minutes sans âme. Le jour du peu est bien là. A  ce jeu quelconque et insipide Zack mène au score (9 – 3).

Et un éclair jaillit, facilité par la supériorité numérique des parisiens. Enfin une attaque maîtrisée par les Roses et Samuel souriant aplatit dans l’en-but rochelais pour un essai lumineux que Zack transforme (16 – 3). Les dix minutes suivantes sont à l’image des trente premières. La confusion règne. Les Roses perdent également un joueur sur carton rouge. Zack capitalise. La cloche tinte sur un (19 – 3). Score tout à fait flatteur. Car c’est bien « Le jour du peu ».

Mi-temps 2. Bonne entame de nos Roses en seconde période. La volonté paraît rosir sensiblement. Nos espoirs sont néanmoins rapidement déçus. L’indiscipline des parisiens devient criante. Les Roses sous la pression restent cantonnés dans leur moitié de terrain et ont comme renoncé à venir face au bloc 36. Cette absence est assommante et blessante. L’averse de pénalités n’a guère cessé. Le jour du peu se poursuit.

Sanctionnés par un carton jaune à la 68’, les parisiens vont subir pendant dix minutes un incroyable réveil du Stade Rochelais bien décidé à étouffer le match. Avec deux essais transformés le score s’emballe (22 – 17). Comment le croire, tout devient possible. Les dernières minutes deviennent irrespirables. Paris se trouve à nouveau en infériorité numérique (carton jaune de la 76’). Les rochelais continuent d’y croire. Les parisiens résistent. Dernière minute assourdissante. A la dernière seconde, une hésitation rochelaise et forte heureusement la balle change de camp. Victoire de nos Roses et Jean Bouin est debout.

De spectacle il n’y eut guère en ce « Jour du peu ». L’analyse temporelle est la même pour chacune des mi-temps : 30 min de peu et 10 min de plus. Une mi-temps gagnante pour chacune des équipes. Rencontre souvent confuse avec un déluge de pénalités, de cartons (2 rouges et 3 jaunes) et d’analyses vidéo. D’où au final 20 min de jeu d’intérêt, ce fût bien « Le jour du peu ».

Pour le Stade Français, seule la victoire est belle. Le contrat est rempli. Gagner à Jean Bouin jusqu’à la fin de la saison est devenu un credo incontournable, une question de survie.

Les Rochelais sont au plus mal. Nous souhaitons au Stade Rochelais et à leurs brillants supporters de revenir dans la course en TOP 14 et de bien figurer au cours des phases finales de la Champions Cup. Allez le Stade.

Allez le Stade.                  

Jean-Michel GOMIT

Partagez !