L’Orange des demies : Rêvons
Un siècle et demi déjà que l’arbitrage a vu sa source et en corollaire son flot de contestations, les unes justifiées, d’autres plus discutables, toutes à l’origine de débats et de remises en cause incertains ! Reconnaissons que l’art est difficile quand il s’agit de valider un ballon aplati sous un enchevêtrement de corps. Reconnaissons aussi qu’une décision arbitrale s’impose sans qu’elle ait pu être influencée par un nuage immédiat de joueurs adverses. L’exemple du tennis où certaines compétitions ouvrent droit à un nombre défini de « challenges » est encore à l’étude….
A moins que la bonne foi des acteurs du jeu soit mise à l’honneur. Imaginons l’ attaquant reconnaissant spontanément qu’une main adverse se trouvait sous le ballon, qu’un défenseur admette que l’essai a été effectivement marqué là où la vidéo omniprésente de nos jours n’a pu avérer la situation ! Rêvons !
Et pourtant Esteban Abadie, le talentueux troisième ligne international, maître des airs dans un alignement, sur une sortie de camp de Romain Buros, l’arrière bordelais, signalait à Ludovic Cayre, l’arbitre qu’il avait touché le ballon avant sa sortie. L. Cayre saluait ce geste empreint du plus grand des fair-play et modifiait sa décision : M. Lamothe le remerciait aussi avant de bénéficier du lancé en touche.
L’Orange de la semaine à ce gentleman. Supporters et staff toulonnais approuvent-ils cette sportivité ? L’histoire ne le dit pas .
Yvon Cauchois
Les Amis du Stade français Paris